Le chat qui lisait à l'envers by Braun Lilian Jackson

Le chat qui lisait à l'envers by Braun Lilian Jackson

Auteur:Braun, Lilian Jackson [Braun, Lilian Jackson]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782848680231
Google: mOjYPAAACAAJ
Amazon: 2848680237
Éditeur: 10/18
Publié: 1966-04-18T04:00:00+00:00


CHAPITRE NEUF

Il y avait longtemps que Qwilleran n’avait pas reçu de femme chez lui et il sortit le samedi matin, dans un état de préoccupation intense. Il avala une tasse de café dans un bar voisin, en se demandant s’il devait servir quelque chose à Zoé ? Le café était le plus indiqué, mais avec quoi ? Des petits fours semblaient trop frivoles, des gâteaux trop prétentieux. Des biscuits ?

L’épicerie la plus proche ne lui offrit qu’un choix limité de paquets douteux. Un peu plus loin se trouvait une boulangerie dont les produits semblaient plus frais. Il écarta les gâteaux à la crème – trop écœurants –, les brioches – trop lourdes – et choisit des tuiles au chocolat dont il acheta deux livres.

Il y avait un vieux percolateur démodé dans sa cuisine, mais son fonctionnement était un mystère. Zoé devrait se contenter de café instantané. Il se dit qu’elle prendrait peut-être du sucre et de la crème et il retourna à l’épicerie pour acheter une livre de sucre, un pot de crème et des serviettes en papier.

Il était, alors, midi et un pâle soleil de février commençait à briller dans l’appartement, révélant la poussière sur la table, des moutons sous le lit et des poils de chat sur le divan. Tant bien que mal, Qwilleran essuya les meubles avec une serviette en papier et se hâta de monter chez Mountclemens en quête d’un aspirateur. Il en trouva un dans le placard de la cuisine.

À une heure, il était prêt, quand il s’avisa qu’il n’avait pas de cigarettes. Il courut chez un buraliste et choisit des cigarettes longues, douces, sans filtre. Zoé n’était pas la femme des compromis.

À une heure et demie, il alluma le radiateur à gaz et s’assit pour attendre.

Zoé arriva ponctuellement à quatre heures. Qwilleran vit une jolie femme dans un somptueux manteau de fourrure descendre d’un taxi, regarder à droite et à gauche et monter les marches du perron en courant. Il sortit pour l’accueillir.

— Merci beaucoup d’avoir accepté de me revoir, dit-elle, d’une voix un peu essoufflée, Butchy me surveille comme une duègne et j’ai dû me sauver de la maison... Du reste, j’ai tort de me plaindre. Dans un moment pareil, on a besoin d’une amie telle que Butchy.

Elle posa son sac en crocodile sur une chaise avant d’ajouter :

— Pardonnez-moi, je suis si bouleversée !

— Remettez-vous, dit Qwilleran, désirez-vous prendre une tasse de café ?

— Non, merci, le café me rend nerveuse et je le suis déjà bien assez sans cela.

Elle retira son manteau, s’installa sur une chaise à haut dossier et croisa ses jolies jambes.

— Puis-je vous demander de fermer la porte ?

— Volontiers, bien qu’il n’y ait personne dans la maison.

— J’ai eu la désagréable impression d’être suivie. J’ai appelé un taxi et me suis fait conduire à une galerie marchande que j’ai traversée, puis j’ai pris un autre taxi. Croyez-vous que l’on ait pu me suivre et que ce puisse être la police ?

— Je ne vois pas pourquoi vous seriez sous surveillance.



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